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L'Estréchure : Les Petits Messagers

L'Estréchure : Les Petits Messagers

Ci dessus, l’illustration du N° 1 de janvier 1923 du Petit Messager, organe de liaison mensuel des Eglises Réformées Evangéliques en Vallée Borgne depuis cette date.

Le Petit Messager a été créé en 1923 par le pasteur Samuel ROTH et concernait principalement les trois communes de l’Estréchure, Saumane et Les Plantiers dont il était le pasteur.

Les éditoriaux étaient rédigés et illustrés par le pasteur ROTH lui même qui s’inspirait souvent de l’actualité, notamment scientifique, pour appuyer ses conseils à ses ouailles.

Il faisait aussi appel à des personnages imaginaires inspirés de la vie locale dont il façonnait les héros de ces contes moraux (M. Bondurand, Batistou ou Mme Pipelet.)

Cette publication permettait à la population d’être informée des naissances, décés, mariages et réunions dans la communauté.

Le pasteur était un homme très cultivé qui s’interessait à toutes les disciplines des sciences humaines (il était passionné d’astronomie et membre de la Sté d’Astronomie de Barcelone).

Né à Versailles le 27 juillet 1876, de famille alsacienne, il occupa son premier poste à Bagard ou il fût fortement influencé par le pasteur GRANIER après quoi il fût nommé à l’Estréchure dès 1919.

Les premiers numeros du Petit Messager sont parus jusqu’en 1942, date du décés du pasteur ROTH, il reparaîtra plus tard sous une forme un peu différente après cette première pèriode dont le numero d’aout-septembre termine la serie. L’éditorial de ce dernier numero est signé d’Eva ROTH (née MEJEAN son épouse, 16 mars 1879 – 27 aout 1947) qui évoque les 23 années de ministère du pasteur décédé le 7 juillet 1942 à Béthanie, dans l’église de Bagard et Boisset, sa première église ou il passait ses dernières vacances .<br>

Vous pouvez également lire le trés bel hommage fait par Pierre Gout (de l’Ardailler) avec le lien suivant Hommage au Pasteur Samuel Roth.

 

Pasteur Samuel ROTH (1876 - 1942)

NB : Les illustrations des Petits Messagers ont été scanées à partir des originaux des premiers Numeros, précieusement conservés par la famille MANOEL de l’Estréchure, et dont les articles sont extraits.

L'Horloge N°2 de mai 1923

Cet article a été écrit dans le petit messager n°2 de février 1923 (l’année suivant la mise en place de l’horloge).

 

Une horloge est un orateur, même quand elle ne sonne pas, même quand elle ne marche pas.
Evidemment, quand elle marche et qu’elle sonne, elle nous parle de la fuite du temps.
Elle a sa manière à elle de nous dire : « allons, dépêche-toi ou… tu vas manquer le train ».
Il est vrai qu’à force de l’entendre et même de la voir, on n’y prend plus garde, à tel point qu’elle sonne souvent en vain.
Il n’y a pas de pires sourds que ceux qui… s’habituent à entendre.
Tous les orateurs savent cela.
Mais une horloge parle encore bien autrement.
Qu’on l’écoute ou non, qu’on la regarde ou non, elle va fidèlement son chemin et accomplit son devoir.
Nous dormons, elle veille.
Nous nous reposons, elle travaille.
Belle leçon pour ceux qui pensent que la vie est une partie de plaisir et qui ignorent le sens du mot « devoir ».
Et pourtant, à moins d’être mal réglée, elle ne se presse pas outre mesure.
Elle fait juste ce qu’il faut faire.
Belle leçon pour ceux qui s’agitent en ce temps de fièvre sans jamais trouver l’équilibre.
Quand je vois les rouages compliqués de mon horloge, que j’en apprends la fonction, que j’en admire la facture et le fini, je songe malgré moi à celui qui en polissait les pièces, qui les ajusta de si ingénieuse manière.
De la mécanique, je remonte au mécanicien, de l’horloge à l’horloger, de l’œuvre à l’artiste et je comprends le mot fameux :  » si dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer « .
Quand elle s’arrête, mon horloge, elle me parle encore.
Elle me dit que l’on meurt faute d’être remonté et qu’elle ne peut se remonter elle-même.
L’énergie qu’elle distille, seconde après seconde, il la lui faut du dehors.
Alors il est bon de songer à la source de toutes les énergies qui ne nous manquera que quand nous négligerons d’y avoir recours.
Enfin, quand je suis las, mon horloge me console.
Tout passe, elle marque les minutes qui s’écoulent.
Langage triste pour beaucoup, réjouissant, oh combien pour d’autres.
Des quels êtes vous ?

Ecoutez le langage que notre horloge nous tient si fidèlement et profitez en.

Les Magnans N°3 de juin 1923

Puisqu’il s’agit de magnans, parlons en. Plus que tout autre vous êtes au courant et vous n’avez rien à apprendre à ce sujet. C’est la grosse affaire du moment et peut-être aurez vous à peine le temps de lire ces quelques lignes.
Les chinois connaissent la soie depuis très longtemps. Elle fut découverte dit-on par la femme d’un empereur que l’on surnomma la déesse des vers à soie plus de 2000 ans avant J. Christ.
Depuis, il y eut toujours dans l’intérieur du palais impérial, un terrain planté de mûriers, l’impératrice elle même s’y rendait en grande cérémonie avec les dames de la cour et cueillait de sa main des feuilles pour les donner à ses vers à soie.
Tout le monde voulut imiter son exemple et il y a longtemps qu’en Chine, toutes les classes de la société portent de la soie comme nous portons laine et coton.
Au siècle d’Auguste, la soie était encore si rare que les premiers empereurs romains ne pouvaient en porter.
Il paraît que l’empereur Aurélien refusa une robe de soie à sa femme.
Au VIe siècle, deux moines persans qui avaient été en Chine apportèrent à Constantinople des œufs de vers à soie. C’est seulement au moyen age que la culture des Mûriers et l’art de tisser la soie se répandit en Italie d’abord, puis en Espagne. En France ce fut surtout Colbert qui favorisa l’élevage des vers et le tissage de la soie.
Notre en-tête contient un dessin concernant l’industrie de la soie (Fig. 1) une filature, ancien, très ancien modèle.

Le progrès a marché depuis (Fig. 2). Un métier à tisser qui tend à disparaître devant la mécanique moderne.

Enfin (Fig. 3) un ver filant son cocon dans un cornet de papier. Ce n’était pas précisément expéditif et pourtant ce procédé a été employé dans certaines régions et chaque ver avait son cornet particulier !! A noter également les différents procédés d’élevage, depuis l’élevage à l’air libre usité autrefois en Chine en passant par l’élevage aux rameaux qui s’introduit de plus en plus dans nos campagnes et l’élevage « au filet » probablement peu connu parce que peu pratique.
Ce procédé consiste à étendre la feuille fraîche sur un filet tendu au dessus des chenilles. Celles-ci montent d’elles-mêmes à travers les mailles. Il est alors facile d’enlever l’ancienne litière avec les insectes morts ou malades. On entretient ainsi la magnanerie dans une rigoureuse propreté.
Depuis les travaux de Pasteur, l’élevage du ver à soie est beaucoup plus sûr qu’autrefois. Les graines sélectionnées et contrôlées au microscope offrent des garanties qui n’existaient pas autrefois. Mais hélas, on n’est certain de cette récolte comme beaucoup d’autres que quand elle est vendue.
Le Petit Messager vous souhaite une bonne réussite du fond du cœur. Il sait ce que c’est de se donner de la peine parfois pour rien. Il désire aussi qu’en élevant vos vers vous vous souveniez de la leçon de vie qu’ils vous donnent avec tant d’éloquence. La dépouille de sa chrysalide morte en apparence contenait le papillon qui devait s’envoler dans le bleu du ciel.

Puissiez vous, chers amis « filer votre cocon » sans oublier l’âme, ce papillon céleste auquel nous avons peine à croire, qui doit un jour briser l’enveloppe pour planer à son tour dans un ciel autrement beau que le plus merveilleux firmament.

Le phylloxera N°9 de septembre 1924

A propos de vendanges, histoire vraie.

C’était il y a bien longtemps, l’orgueil de M. FERRARY que sa vigne si bien cultivée ; bons ceps français s’étalant au coteau en plein soleil, raisins magnifiques. Et quand sa journée de maçon finie, M. FERRARY laissait là truelle et marteau, quelle détente pour lui d’aller soigner sa vigne.
Mais depuis quelques années, un mal implacable s’étendait sur toute la région. De ci, de là, dans les vignobles de Bourgogne, des taches livides s’étendaient. La terrible maladie, le phylloxéra faisait ses ravages. On arrachait les ceps attaqués, on les brûlait ; la maladie n’en prospérait pas moins. On essayait des remèdes ; on injectait dans le sol du sulfure de carbone ;
On cherchait, on croyait trouver, enrayer le mal. Mais d’année en année, de mois en mois, de proche en proche, la tache s’étendait, et M. FERRARY, devant cette dévastation, se désolait.
Le jour vint ou sa vigne, sa belle vigne fut attaquée à son tour. Un soir, il s’assit morne et découragé. Il avait cru un moment trouver le remède suprême. N’était-il pas maçon. Il avait arrosé ses souches malades avec de la chaux vive. La vigne n’en était, hélas, que plus malade.
Il rencontra le lendemain un vieux professeur du collège, M. DAVID, qui, voyant son ami chagrin, lui en demanda la cause. « – Venez avec moi, mon ami, lui dit-il après l’avoir entendu. Je vais vous montrer l’ennemi ». Ils entrèrent chez le professeur qui saisit une forte loupe, un fragment de racine de vigne et lui fit voir l’auteur de tant de mal. « – Le plus triste, ajouta-t-il, c’est que rien n’y fait. Il est probable que toutes nos vignes y passeront ». – « Mais que faire alors Monsieur ? ». « – Que faire, mon ami ? une seule chose. Remplacer nos vignes par du plant américain. C’est le seul qui résiste au mal. Pas mal de vos voisins l’ont fait. Ecoutez mon conseil et vous vous en trouverez bien. ».
Notre maçon écouta ce conseil et s’en trouva très bien.
Il est un phylloxéra qui exerce bien d’autres ravages. L’ennemi invisible qui ronge les racines de notre humanité semble invincible. On essaye contre lui, depuis des siècles, bien des remèdes et rien n’y fait. Il y a pourtant un moyen radical et merveilleux. Le cep résistant est à notre disposition. «  – Je suis le vrai cep » disait celui que la maladie du péché n’a pas atteint.
Nous pouvons en devenir les sarments. Puisses-tu t’en souvenir par ces temps de vendanges.

Greffé sur ce cep, par la main du divin vigneron, comme notre maçon tu t’en trouveras bien.

La vaccine N°4 d'avril 1927

La Vaccine

C’est en 1796 que Jenner, célèbre médecin anglais, commença les recherches qui devaient amener, sinon la découverte, du moins la première démonstration positive du virus vaccin et remplacer par cette inoculation préservatrice celle de la petite vérole. On sait que l’existence du virus vaccin et que ses effets sur l’homme étaient connus depuis longtemps dans l’Inde ; que Rabaut Pommier pasteur à Montpellier s’entretint en 1781 avec le Docteur P…., médecin anglais, de la possibilité d’inoculer le virus pris au pis de la vache. C’est le Docteur P…qui engagea son ami Jenner à faire des expériences régulières sur ce sujet. Ces expériences le conduisirent au succès et depuis, la vaccination a préservé un nombre considérable d’enfants et d’adultes.
C’est à proprement parler, presque combattre le mal par le mal, mais les travaux de Pasteur ont jeté un jour nouveau sur la question. Ainsi, il suffit d’une légère incision pour nous donner une force de résistance extraordinaire contre certaines maladies qui, sans cela, seraient souvent mortelles.
Quelle admirable illustration d’une autre inoculation encore plus importante, celle de la vie éternelle. Beaucoup, quand on en parle, haussent les épaules et prétendent ne pas pouvoir y croire. Ils vont pourtant se faire vacciner au besoin. Deux précautions valent mieux qu’une. Nous ne sommes pas certains d’attraper la petite vérole, mais nous sommes certains de mourir un jour. Il vaut la peine d’y penser et puisque vaccin il y a, laissons donc le Divin médecin nous inoculer le germe de vie qui seul pourra transformer notre cœur, l’immuniser contre la contagion terrible du mal et lui donner la seule chance qui existe de vivre un jour, affranchi et libre dans le monde de la santé parfaite.

L' électricité N°10 d'octobre 1927

Nous allons avoir l’électricité ! En tous cas nous avons, en attendant mieux, les modestes piquets qui servent de jalons à la future ligne. Etrange chose que cette électricité, la fée moderne qui d’un coup de sa baguette magique fait jaillir la lumière et accomplit un si grand nombre de prodiges que les énumérer en détail serait trop long. Nous songeons généralement à ses manifestations les plus importantes ou les plus curieuses telles que force motrice, lumière, TSF, rayons X. Mais combien d’autres merveilles qui seraient impossibles sans elle, depuis le Carbure de Calcium qui nous donne l’Acétylène et la multitude de produits chimiques inconnus autrefois, jusqu’à l’Aluminium et les alliages aux usages de plus en plus fréquents. La fée moderne va donc venir jusqu’à nous sous la forme d’un courant invisible glissant le long des fils. Quelle sera sa tension ? probablement 20000 Volts ou quelque chose d’approchant, c’est à dire de quoi foudroyer largement l’imprudent qui négligerai l’avis salutaire apposé sur chaque poteau, « Danger de Mort ». On pourrait même dire « certitude de mort ». Aussi, pour pénétrer dans nos maisons, il faudra transformer ce courant à l’aide de transformateurs. Dés lors, beaucoup moins dangereux, sinon inoffensif, il passera dans nos lampes et nos moteurs.

Il est une puissance qu’on ne peut que craindre tant qu’elle n’a pas été transformée. C’est celle qui créa le monde. On ne la voit pas ; on la sent. Toucher à Dieu, c’est la mort certaine car ce Dieu mystérieux comme notre fée moderne ne peut souffrir le contact du mal et du péché ! Mais quand sa puissance se manifeste au travers de J. Christ, comme elle se transforme et devient bienfaisante, pour en faire l’expérience, point n’est besoin de lignes coûteuses et d’appareils délicats. Elle franchit l’espace, elle est à notre disposition. Puiser en elle jour après jour, lumière, énergie, transformations féeriques est à la disposition du plus ignorant comme du plus sage. Cela s’apprend comme toute autre science avec de la volonté, de la persévérance et de la foi.

La rage N°12 de mai 1924

Ce qu’il y a de meilleur en l’homme, disait un humoriste célèbre, c’est… le chien, voulant indiquer par là que les chiens ont des qualités que certains hommes n’ont pas. Ami de l’homme en tous cas, le chien est souvent un auxiliaire précieux et sa fidélité à son maître est proverbiale. Malheureusement il devient un danger quand il s’enrage. Ces temps-ci on en a parlé, on en parle encore. Parlons en donc.
L’hydrophobie, de deux mots grecs qui signifient « horreur de l’eau » est une maladie virulente transmise de certains animaux à l’homme et caractérisé par des phénomènes nerveux, d’excitation d’abord, puis de paralysies qui aboutissent à la mort. Beaucoup d’animaux peuvent devenir enragés, non seulement le chien mais aussi le loup, le renard, le chat, le mouton ! la chèvre, le bœuf, le cheval et …le porc. La rage de ces derniers animaux est pourtant exceptionnelle. Il ne faut pas exagérer le danger de la rage. D’après de nombreuses observations, la rage, chez l’homme, ne frappe qu’une personne sur cinq mordues, soit par suite d’une immunité particulière soit en raison d’un obstacle porté par les vêtements à la pénétration du virus. Mais en raison de la gravité de cette maladie, on ne saurait trop prendre de précautions devant un cas suspect. Le plus prudent est de recourir à l’admirable remède de Pasteur, la vaccination antirabique. Elle consiste en injections de moelle de lapin inoculé avec un virus rabique très actif. C’est le mal combattant le mal. Mais les résultats sont à peu prés nuls quand la rage est déclarée. Il vaut donc la peine de ne pas attendre. Ce serait risquer d’arriver trop tard.
Trop tard ! Malgré moi je songe à l’autre rage qu’on rencontre à chaque pas. Beaucoup en rient et ne comprennent pas la gravité du mal, souvent trop tard en cette vie déjà. Que faut-il faire pour la rage ordinaire ? Deux précautions valent mieux qu’une et puisque le remède est là, insensé celui qui n’en profiterait pas sous prétexte qu’il n’en comprend pas la vertu. Sur la foi des savants, nous n’hésiterions pas à nous laisser soigner, n’est-ce pas. Et voici que devant le mal qui nous détruit, nous ne nous laisserions pas soigner par le seul médecin capable de nous inoculer…une vie nouvelle sous prétexte que nous ne le comprenons pas ! Disons plutôt que nous aurions cette rage parce que nous n’en comprenons pas la gravité.

Mon ami, si tu en souffres d’une manière ou d’une autre, souviens toi de celui qui peut te guérir dans la mesure ou tu auras confiance en lui.

L'astronomie N°2 de mai 1932

Le personnage que vous avez sous les yeux et qui paraît singulièrement occupé est un mage moderne. C’est même celui qui, plus que tout autre, a sondé les cieux en construisant de gigantesques instruments. Le professeur RITCHEY est ici occupé à photographier le ciel à l’aide de la grande lunette dite de « Yerkes » en Amérique.
Il a fait mieux depuis en taillant de grands miroirs et en construisant des télescopes de plus en plus formidables. Il espère en réaliser même qui paraissent dépasser la limite du possible mais les essais auxquels il s’est livré semblent justifier ses espérances. La réalisation de ses plans ne serait plus, paraît-il, qu’une question … d’argent. Cela coûterait cependant moins cher qu’un navire de guerre. Et ce mage moderne nous apporte de stupéfiantes révélations. Il nous parle de mondes dont la lumière mettrait un milliard d’années à nous parvenir et ces mondes sont là, sur ses plaques photographiques ! D’autres mages eux se penchent sur l’énigme du ciel. L’un d’entre eux , remontant le cours des siècles, établit par ses calculs qu’un million de millions d’années est la limite maximum qu’on peut assigner à l’age de notre monde et même de la matière. « Et avant ? » ajoute-t-il « avant ? il ne nous appartient pas à nous savants d’aller plus avant. Ici, la parole est à d’autres.
Voici donc que le mot « créer » s’impose à notre science. Mais qui dit « créer » dit « créateur » et qui dit créateur…dit et peut dire bien d’autres choses. A notre époque de « sans Dieu » nous n’avons pas à rougir de croire en un Dieu tout puissant. Nous sommes en bonne compagnie puisque des mages vinrent autrefois d’Orient, guidés par une étoile et que tant d’autres ont fait et font encore comme eux.